La Chronique Nature du Professeur Moreau
Ecologie sociale et protection de la nature - Approche systémique et pensée complexe - Connaissance de soi et dynamique du changement
Cette chronique subversive et satirique est nourrie d'une très longue pratique de conservation de la nature et de travail avec différentes catégories d'usagers de la nature. Elle explore, pour proposer d'y remédier, les tares profondes d'une pensée "écolo" qui marquent au fer rouge un certain courant s'érigeant en chevalier blanc de la protection de la nature, sans jamais interroger ses propres rapports au monde et à la réalité.
Le ton de cette chronique est délibérément provocateur et joue sur l'humour et le second degré pour bousculer les idées reçues et susciter la réflexion. Elle n'est pas faite pour les prophètes de malheur. Ni pour ceux qui ont la science infuse et croient détenir la vérité. Encore moins pour les esprits étroits et malveillants. C'est dommage pour eux mais tant pis.
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Professeur Moreau
C'est le sobriquet dont la bande de vieux potes de fac de sciences de l'Université d'Orléans m'a affublé au début des années 80. Sobriquet ressorti dans la première moitié des années 2000 quand je dirigeais la mission "espèces" du WWF France. Ceux qui y travaillaient à l'époque doivent se souvenir de la Chronique du Professeur Moreau dans laquelle je faisais de l'éducation populaire autour de l'écologie et la protection de la nature. Entre deux piques bien senties et un soupçon d’ironie, je me moquais déjà d'une vision souvent décalée de celles-ci par rapport au réel, en particulier au sein de cette même ONG, qui fut pour moi un observatoire privilégié du mouvement multiforme national et international de conservation de la nature.
Toujours prêt à secouer les idées reçues, j’ai cette fâcheuse (ou délicieuse, selon le point de vue) tendance à pointer du doigt les incohérences, médisances et manipulations, surtout quand elles viennent de ceux qui prétendent sauver la planète sans jamais quitter leur bureau ou leurs salles de réunion, ni sans balayer devant leur propre porte.
Avec les années, mes vieux potes de fac ont compris que je ne changerais pas : toujours une blague en réserve (même si parfois foireuse, je le reconnais volontiers), toujours un regard affûté sur les débats écolos du moment, et toujours ce même plaisir à démonter les discours trop souvent simplistes sur la conservation de la nature. Je trouve les écolos trop souvent coincés du cul et qu'ils feraient mieux parfois de péter un bon coup.
Ma devise : « Faites l'humour, pas la guerre ».
Julie
Avec moi, la naturaliste de la bande. Vieille complice de sorties bota et ornitho. Devenue depuis professeur de sciences naturelles, elle est un peu mon souffre-douleur dans nos discussions quand nous nous retrouvons avec tous les autres autour d'une bonne bouffe depuis que nous habitons tous en Provence. Il faut bien dire qu'elle y met du sien pour rabâcher les lieux communs de la sphère écolo.
Julie a des connaissances encyclopédiques en biologie et géologie et nous battait tous à plate couture lors des examens dans ces disciplines. Capable de vous réciter la classification complète d’un insecte en plein apéro ou de vous démontrer pourquoi votre vin préféré est issu d’un sol calcaire optimal, Julie jongle entre science et passion avec une aisance redoutable. Increvable face à mes taquineries, elle contre-attaque avec des arguments souvent aussi solides qu’un bloc de granite qui me renvoient dans mes buts…
Enfin, elle a ce talent inégalé pour transformer une simple balade en conférence improvisée sur la biodiversité méditerranéenne locale, quitte à nous faire rater l’heure de l’apéro parce qu’il fallait absolument identifier un cri d’oiseau au loin. Je suis pareil et c'est pour ça que je l'adore ! Au grand dam des autres potes toujours assoiffés qui n'en finissent alors pas de râler avec leur sempiternel "Oooh, faites chier Julie et Didier !".
Elle est la femme d'Alain.
Sa devise : « Un apéro retardé pour une plante ou une bestiole identifiée, c'est un apéro mérité ».
Alain
Logiquement le mari de Julie, avec qui il sortait déjà quand nous étions étudiants. Consultant en neurosciences et sciences cognitives, il est imbattable sur le fonctionnement du cerveau et sur comment ce dernier influence notre psychologie. Toujours prêt à apporter un regard d’une grande pertinence à nos discussions, il a ce talent particulier de nous faire croire qu’on réfléchit alors que c’est lui qui nous guide discrètement vers la bonne conclusion.
Avec Alain, impossible de bluffer : il décrypte en temps réel nos tics, nos hésitations et même nos lapsus. Une machine à analyser le cerveau… mais heureusement avec bienveillance ! Un simple froncement de sourcils et il sait déjà si vous mentez, si vous hésitez, ou si vous êtes en train de vous demander s’il vous reste une bonne bouteille de pinard à la cave.
Toujours prêt à démonter nos biais cognitifs avec une élégance redoutable, il donne du fil à retordre à Julie, qui ne peut même pas cacher quand elle boude. D’ailleurs, il est fort probable qu’il sache déjà qu’elle va être de mauvaise humeur avant même qu’elle ne le réalise elle-même. Heureusement, leur amour est plus fort que ses analyses… enfin, en général ! Et si ce n’est pas le cas, il saura toujours expliquer scientifiquement pourquoi.
Sa devise : « Ce n’est pas ton instinct qui t’a fait choisir ce Côtes-du-Rhône. C’est ton cortex préfrontal ».
Thierry
Spécialisé en hydrobiologie, il est devenu également pêcheur professionnel sur le Bas-Rhône. Participe à de nombreuses pêches scientifiques avec des laboratoires universitaires, en plus de son activité de pêche commerciale. Le fonctionnement des écosystèmes et biocénoses d'eau douce n'a plus de secret pour lui. Grand séducteur, on ne l'a toujours vu qu'avec de très belles femmes à ses bras.
Sa dernière conquête, Marlène, n'échappe pas à cette règle. Il l'a rencontré en ayant largement dépassé la limite débile d'une heure pour sortir faire ses courses pendant le premier non moins débile confinement de 2020 (en ayant préalablement trafiqué son encore plus absurde auto-attestation de sortie). C’était le dernier paquet de pâtes du supermarché. Ses mains ont touché les siennes en le saisissant (il nous a dit qu'il n'avait pas fait exprès, mais il est le seul à le croire). Ils ont fini par le partager… et depuis, les tourteraux partagent tout le reste.
On lui conseille tous de la garder très longtemps car il s'accorde vraiment à merveille avec elle. Tous les mecs de la bande, il faut bien l'avouer, sommes depuis toujours un peu jaloux de lui. Surtout donc depuis qu'il a séduit Marlène. Pêcher du poisson, c’est son métier. Pêcher Marlène, son chef-d’œuvre.
Sa devise : « Connaître les écosystèmes, c’est bien. Savoir où jeter son filet et pécho les filles, c’est mieux ».
Marlène
La nouvelle compagne de Thierry, donc. Une super nana ! Jolie, intelligente, avec un coeur d'or, toujours de bonne composition, impossible de se brouiller avec elle. Professeur de tai chi et de qi gong, elle est aussi illustratrice pour des magazines jeunesse. Elle a fait des études de dessin et de philo. C'est notre bol d'air frais à tous, celle qui nous permet d'élever nos pensées.
S'est très vite intégrée à notre bande et à nos élucubrations sur les enjeux environnementaux comme à nos blagues pas toujours d'une grande finesse qu'elle est capable de transformer en réflexion existentielle, comme elle peut également calmer une discussion qui devient houleuse avec un simple mouvement de tai chi. Marlène navigue entre la sagesse orientale et l'histoire de la philosophie occidentale avec une aisance déconcertante. Avec elle, même nos débats les plus animés deviennent presque zen… ou du moins, plus joliment dessinés ! Thierry a fait très fort sur ce coup-là.
Sa devise : « L’harmonie, c’est comme nos discussions et l'apéro : un savant équilibre entre le vide et le plein ».
Patrick
Plutôt pince-sans-rire, il n'a pas son pareil pour nous emmener dans des réflexions à la limite de l’extraordinaire, avec ses références à la physique quantique, le domaine dans lequel il s'est formé (il faisait maths-physique-chimie quand tous les autres, à l'exception bien sûr de Marlène, nous faisions chimie-biologie-géologie). Ingénieur des matériaux, il travaille en recherche et développement dans les applications industrielles des supraconducteurs.
Toujours un électron libre dans ses idées, il est capable de rendre la supraconductivité presque romantique et de glisser des paradoxes quantiques dans une conversation sur le café du soir ou du matin.
Avec lui, nos chouilles bimensuelles peuvent se transformer en voyage interdimensionnel entre Schrödinger, la relativité d'Einstein et l’effet Meissner (ben quoi, vous ne voyez pas ce que c'est ?). Toujours en quête d’une explication rationnelle à l’irrationnel, il est la preuve vivante qu’on peut avoir les pieds sur terre… tout en flirtant avec les lois de l’univers (plutôt qu'avec les nanas, c'est un fidèle de chez les fidèles, on l'a toujours vu avec sa compagne actuelle).
Sa devise : « Si vous ne comprenez pas, c’est normal. Moi non plus, parfois. Buvez un coup et ça passera ».
et occasionnellement... de Drôles de Dames
L'ex de Thierry évite autant que possible ce dernier et Marlène, et avec ma propre compagne et celle de Patrick, elle préfère faire bande à part pendant qu’on se prend la tête sur les biais cognitifs et l’avenir de la biodiversité sur Terre. Et comme elles sont respectivement blonde, brune et rousse, on les appelle « nos Drôles de Dames », en référence à la série télévisée américaine qu'on regardait à nos heures perdues quand nous étions en cité U.
Pendant qu'on se fait un gueuleton écolo-philosophique, elles ont une approche bien plus relax de la vie : elles sont généralement en peignoir, cocktail détox à la main, en train de profiter d'une escapade spa et d’un massage aux pierres chaudes. Elles ne sauveront peut-être pas la planète, mais elles ont une peau éclatante et un taux de stress nettement plus bas que notre bande de la fac d'Orléans.
Car pendant qu'elles nous laissent nous prendre le bourricot sur la planète et les délires de certains écolos, elles considèrent qu'elles ont mieux à faire à chouchouter leur épiderme.
La devise de ces Drôles de Dames (à notre attention) : « Un mojito sans alcool vaut mieux que vos Côtes-du-Rhône et vos palabres sans fin ».
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