ANIMEN est à la fois une structure, une méthode, et une communauté en mouvement.

Une structure : l'Ecole des Intelligences Relationnelles Ecologiques et Sociales.

Une méthode : l'Entraînement aux Intelligences Relationnelles Ecologiques et Sociales.

Et un mouvement, c'est-à-dire un agir-ensemble, dans lequel tout citoyen qui ne se résigne pas à rester spectateur de la dégradation de la nature et de la vie sauvage puisse trouver ses propres moyens d’agir au sein d'une communauté d'intérêts pour la protection de celles-ci.

Quels que soient le temps, les compétences ou les ressources financières dont il dispose.

Non pas sur le mode : « je verse mon obole à une association pour me donner bonne conscience en déléguant ma responsabilité, et ensuite advienne que pourra ».

Mais sur le mode : « par mes relations, par mes compétences, par ma participation volontaire, par mon imagination, par mon pouvoir d’achat, par ma créativité…, je participe à un processus visant à protéger la nature.

Un processus dont j’attends en retour d’être tenu(e) informé(e) des actions mises en place par mon soutien, et d’être directement associé(e) aux principaux choix les concernant ».

NOUS AVONS L’AMBITION DE MOBILISER LA PLUS GRANDE COMMUNAUTE FRANCOPHONE DE CITOYENS ENGAGES ET ECLAIRES pour s’impliquer activement dans des projets novateurs et disruptifs de conservation de la nature et de la vie sauvage dans le monde entier.

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ANIMEN existe pour exprimer son désaccord avec une vision binaire et malsaine de la protection de la nature, culpabilisant les uns et idéalisant les autres.

Une vision opposant le prétendu gentil écolo citadin et le soi-disant crétin d’agriculteur ou de marin-pêcheur.


Ou encore d’élu local aussitôt étiqueté de corrompu.


Parce que, pour créer des emplois sur son territoire, ou y maintenir son école et son épicerie, soutient l’installation d’une zone industrielle qui va détruire des milieux naturels en place et la vie sauvage qu’ils abritent.


Une vision véhiculée par certains prêtres de l’«iécologie » ou du « développement durable » et amplifiée par les médias, qui imposent une pensée culpabilisatrice faussement argumentée.



ANIMEN existe pour inviter chacun à ne pas succomber à des messages souvent méprisants ou infantilisants.

Comme ceux vous disant que vous devez couper l’eau du robinet quand vous vous lavez les dents pour sauver les pandas.

Ou que vous devez éteindre la lumière en sortant d’une pièce pour protéger les ours blancs.

Ou que vous êtes un(e) bon(ne) citoyen(ne) si vous triez vos déchets (au lieu simplement de refuser tout suremballage).

Des messages qui se substituent au sens de la responsabilité ou au simple bon sens.

ANIMEN existe pour partager une autre vision du monde et de la protection de la nature.

ANIMEN existe pour dire que nous appartenons tous à cette même humanité.

Avec les mêmes hauts et bas émotionnels.


Les mêmes pulsions parfois destructrices.


Les mêmes attitudes parfois égoïstes ou irresponsables.


Les mêmes souffrances face aux évènements imprévus.


Les mêmes rêves d’une vie meilleure sur lesquels ils viennent parfois se briser.

Les mêmes espoirs pour que nos proches soient heureux et en sécurité.


Pour que nos enfants soient meilleurs que nous.


Qu'ils ne commettent pas les mêmes erreurs que nous avons faites.


Ou ne causent pas les mêmes torts que nous avons provoqués vis-à-vis des autres et de la nature comme vis-à-vis de nous-mêmes.

Car nous sommes tous humains.


Avec nos forces et nos faiblesses.


Avec en chacun de nous une face lumineuse et une face plus sombre.


Avec un fonctionnement psychique que globalement nous partageons tous, malgré sa complexité et sa palette infinie de nuances.

ANIMEN existe pour rappeler que nous vivons tous dans le même monde.

Où nous sommes tous interconnectés.


Ni dépendants ni indépendants les uns des autres.


Mais tous interdépendants les uns des autres comme nous le sommes de la nature et des ressources 

qu’elle nous apporte : alimentaires, matérielles, énergétiques, mais aussi psychiques, émotionnelles, morales, spirituelles…


Et que protéger la nature, ce n'est pas la sanctuariser à outrance, mais sortir au contraire de ces logiques de fragmentation, de séparation et de contrôle toujours croissants des espaces comme de leurs usages, pour recréer des communs et vivre ensemble, en y réintégrant cette nature et le vivant, plutôt qu'en faire une catégorie à part.



ANIMEN invite à plus d’humilité et beaucoup moins d’arrogance sur toutes les questions touchant à l’« écologie » et la protection de la nature.

A l’heure où certaines organisations ou certains leaders qui se réclament de ce mouvement se radicalisent.


En ouvrant la voie à un retour à une approche strictement écologique de la conservation de la nature, indifférente aux questions sociales, économiques et culturelles.


Et balayant ainsi une approche participative s’inscrivant dans une logique d’interconnexion nature – sociétés.

ANIMEN existe pour transmettre les points de vue de celles et ceux qu’on montre du doigt en en faisant des boucs émissaires faciles de la destruction de la nature et de la vie sauvage.

En mélangeant responsabilités individuelles et responsabilités collectives.


En attribuant d'autre part des fautes collectives à des groupes humains, sur la base du jugement d’un aspect particulier et réducteur de la réalité.


Plutôt que sur la connaissance d’une réalité toujours plus vaste et complexe.


Et en se trompant le plus souvent de cibles, en visant celles et ceux sur lesquels il est le plus facile de taper sans risques, au lieu d'accuser les vrais responsables de la dégradation de la nature dont on préfère par calcul ou lâcheté éviter les risques de retours de bâton.

L’objet d’ANIMEN n’est pas pour autant de dédouaner ceux qui détruisent la nature sciemment ou en font un trafic juteux.

Ou d’être complaisant face à l’inaction ou l’imposture de certains de nos décideurs, ou face aux conflits d'intérêts, à la corruption et même à des comportements criminels, de plus en plus fréquents et désormais à peine cachés, qui ont gagné les plus hautes instances politiques et décisionnelles dignes de républiques bananières.

Ni de justifier les errances de notre civilisation « moderne » qui s’est déconnectée de la nature.

Et encore moins de s’accommoder du système productiviste et consumériste que cette civilisation a engendré.

Avec toutes les dérives liées d’une part aux marchés du carbone et de la biodiversité, et d’autre part à la fuite en avant technologique, avec la consommation effrénée de ressources naturelles non renouvelables de plus en plus rares.

ANIMEN ne s'inscrit pas dans l’idéologie du « faire sa part » inspirée du colibri qui apporte de l’eau au goutte-à-goutte dans la forêt pour éteindre l’incendie.

Une idéologie individualiste qui culpabilise les uns en tendant à diluer les responsabilités des autres parmi celles de tout le monde, en faisant abstraction des inégalités sociales et des rapports de domination dans notre société mondialisée.

Et par conséquent à inventer des responsabilités mineures (comme trier ou pas ses déchets) qui détournent le regard des responsabilités majeures (comme inonder ou pas le marché d'emballages et de suremballages).

Ou bien à ne pas voir l'exagération de responsabilités externes (le marché, le virus, la guerre...), faite pour détourner l'attention des responsabilités internes (les politiques nationales avec la soumission à un nouvel ordre européen ou mondial, et l'abandon de toute forme de souveraineté), sous prétexte de neutralité politique qui n'est en réalité qu'une forme de soumission à ce nouvel ordre social, ou pire de complaisance à son égard.

Fussent-ils réalisés « ensemble », ce ne sont pas en effet les petits gestes du quotidien répétés à l'infini dont cette interprétation détournée d’une légende amérindienne fait l’apologie qui vont sauver la nature.

Ni permettre de reconquérir souveraineté alimentaire et autonomie de couverture des autres besoins fondamentaux comme expressions d'une nécessaire réponse collective.

Mais d'intervenir où et quand il faut à la mesure des moyens à déployer (d'abord et surtout le canadair avant les seaux d'eau pour éteindre l'incendie).

Car il ne s’agit pas pour chacun de faire ce qu’il peut en se dégageant finalement de toute responsabilité vis-à-vis des autres.

Parce qu'il faut non seulement que chacun soit pleinement responsable de la façon dont il voit le monde et soit prêt par conséquent à remettre en cause la perception de sa relation à celui-ci en cessant de croire qu'il détient la vérité...

Mais aussi que collectivement le maximum soit fait selon les moyens d’agir complémentaires de chacun,  avec une hiérarchisation de l'urgence et de la portée des actions possibles ou nécessaires.



ANIMEN s'appuie sur une logique où l'action collective, désormais urgente, ne saurait pourtant se limiter à la somme des actions individuelles.

Car pour être efficiente, elle doit être coordonnée, à défaut d’être concertée.

Agir seuls nous éloigne de notre potentiel d'humanité, ne pouvant nous conduire qu'à devenir les ombres de nous-mêmes ou qu'à nous épuiser.

La créativité de la société civile ne peut en effet émerger d'individus pris séparément et déphasés par rapport au collectif, ni s'épanouir sans réponses structurelles et sans déconstruire au préalable les rapports sociaux de domination d'une « élite » sur la grande majorité des citoyens.

Car on ne transformera pas profondément et durablement les comportements destructeurs de la nature en se limitant à un changement culturel et sans corriger les conditions politiques et sociales qui les provoquent. 

Alors que l'intelligence collective permet non seulement d'avancer ensemble mais aussi de mieux nous connaître nous-mêmes, de regarder nos idées à partir d'autres angles, et de prendre conscience du champ quasi illimité des possibles.

ANIMEN se situe à contre-courant de l'idéologie néolibérale dominante qui nie le collectif en ne considèrant que l'individu pour l'isoler et le rendre impuissant, tout en essayant de lui imposer l'idée que le relèvement collectif viendra uniquement du retour à la responsabilité et la responsabilisation individuelles. Et donc des seuls efforts isolés de chacun.

ANIMEN existe ainsi pour remettre l’humain, le bien commun, le collectif et le progrès social au cœur des préoccupations de protection de la nature et de la vie sauvage.

ANIMEN existe parce que le monde est divisé.

Mais pas entre les "écolos" et les non-"écolos" définis ainsi parce que ne mettant pas la protection de la nature parmi leurs principales préoccupations.

Pas entre ceux qui s’érigent en gardiens de la protection de la nature et ceux que ces derniers accusent sans nuance de détruire.

Le monde est divisé entre celles et ceux qui cherchent à se rapprocher de la vérité et celles et ceux qui se contentent d’exprimer ou d’imposer une opinion jusqu’à professer des contre-vérités.

Or la vérité n’est pas l’apanage des "écolos".

De même que ces derniers ne sont pas par nature libres de toute vision partiale : il n’y a pas de mauvaises vérités "non-écolos" et de bonnes contre-vérités "écolos".

Comme il n'existe pas de vérité absolue car les vérités changent en même temps que les connaissances évoluent.

Le monde est divisé entre celles et ceux qui croient en l’humanité et celles et ceux qui voient en celle-ci une plaie à éliminer pour que la nature reprenne ses « droits » à l'écart de celle-ci. Ou qui ne voit dans cette humanité qu'une ressource à asservir pour exploiter à leur seul profit les autres ressources que sont celles de la nature. 

Le monde est divisé entre celles et ceux qui fondent leur espoir sur eux-mêmes, sur leurs semblables, et sur nos enfants pour corriger nos erreurs du passé et nos erreurs toujours actuelles, et celles et ceux qui considèrent que « faire un enfant tue » et font la morale aux premiers.

Et pour qui la disparition de l’humanité serait une bénédiction, l’apparition de cette dernière n’étant alors qu’un accident de parcours au sein du grand processus évolutif cosmique.

Même si en dernier ressort ces divisions, comme toute catégorisation, relèvent d'une simplification et d'une généralisation abusives. Car quels que soient ses comportements et ses opinions, chacun est unique et appartient à la même humanité.

Et parce que c'est en considérant chaque être humain individuellement, en faisant abstraction du groupe social auquel il appartient et dans lequel on a tendance à l'enfermer, qu'on peut entrer en connexion avec lui et faire s'ouvrir un espace de rencontre et de dialogue entre sa vision du monde et la nôtre.

Car le monde est d'abord divisé entre des "élites" le plus souvent corrompues dont le seul objectif est de conserver leur pouvoir et leurs privilèges et l'immense majorité des citoyens que ces mêmes "élites" ne représentent plus mais désinforment, manipulent et asservissent. 

Le monde est ainsi divisé entre des "élites" qui cherchent précisément (et réussissent) à diviser les citoyens, et des citoyens qui n'ont la plupart du temps, au-delà des apparences, aucun intérêt à se diviser. 

Mais auraient au contraire tout intérêt à se rapprocher.

Et lorsque certains "écolos" rejoignent ou ambitionnent de rejoindre le cercle fermé de ces "élites", ils sont alors bien plus éloignés des citoyens véritablement engagés pour la protection de la nature, mais le plus souvent discrets, que ces derniers vis-à-vis des différents utilisateurs de la nature sur lesquels ces prétendus "écolos" ont pris l'habitude de cracher.



ANIMEN existe pour dénoncer l’hypocrisie de nombreux discours sur l’écologie.

En oubliant que celle-ci est d’abord une science et pas une foire d’opinions ou de contre-vérités scientifiques.

Une science trop souvent instrumentalisée pour servir des idéologies et justifier des partis pris, en y prenant seulement ce que certains veulent trouver pour confirmer leurs croyances ou leurs jugements de valeur.

ANIMEN s’oppose ainsi fermement aux attitudes drapées de l’auréole de la protection de la nature qui consistent à distordre le réel et instrumentaliser la connaissance.

En camouflant des penchants revanchards et de domination ou de critique d’un groupe social particulier désigné comme responsable de tous les maux.

ANIMEN est ainsi à l'opposé de l'idéologie woke et de sa logique de victimisation systématique sur tous les sujets de société.

Et quand la politique s'en mêle et prend les citoyens pour des imbéciles en essayant de leur faire croire que la cause écologique est l'une de ses priorités, ANIMEN n'a pas de temps à perdre avec cette approche politicienne.

ANIMEN existe pour remettre certaines pendules à l’heure, et à leur place certains « penseurs » autorisés d’une écologie punitive et autres redresseurs de torts et donneurs de leçons.

ANIMEN est à contre-courant de ces moralistes à la violence idéologique basée sur l'exclusion de celles et ceux qui ne pensent pas comme eux.

Son éthique est d’apprendre des autres, de celles et ceux en qui nous différons, pour rechercher des points de convergence des valeurs et non pas pour leur dicter ce qu’ils doivent faire.

ANIMEN existe pour que la défense des valeurs humaines universelles et le soutien aux populations les plus fragiles et vulnérables soit au cœur de la protection de la nature.

ANIMEN existe pour dire que la protection de la nature est l’affaire de tous et de chacun.

Et qu’elle n’est pas réservée à une élite sachante parée de vertus virginales.

C’est un pari sur l’extraordinaire capacité d’imagination et d’adaptation de l’être humain pour trouver les réponses aux immenses défis sociaux et environnementaux de notre siècle.

ANIMEN existe pour dire que l’action collective est possible, qu’elle doit être forte, et qu’on peut l’organiser si chacun accepte de regarder l’autre avec bienveillance et respect.

Dans une vision du monde partagée, basée sur l’entraide, la confiance et le co-engagement, à l’opposé des discours apocalyptiques et anxiogènes.

Qui, d’un côté, amènent de la colère et conduisent à renforcer une logique sans fin de combat. Ou de l’autre poussent à l’apathie, au refuge dans l’indifférence, et à une démobilisation générale.

La finalité d'ANIMEN n'est pas de se battre.

Car il ne sert à rien de « se battre » au même niveau énergétique et vibratoire que ce qui a créé le problème.

L'imaginaire subversif et apparemment libérateur des Soulèvements de la Terre comme de toute autre forme de radicalisation basée explicitement sur la conflictualité ne peut en réalité conduire qu'à une exacerbation du conflit et à une répression violente de la part des pouvoirs en place.

Alors qu'il faut au contraire, comme en aïkido, arrêter de «ise battre ».

Selon des principes de non-violence et de respect de l’intégrité de l’autre, en privilégiant l’objectif de « désarmement » volontaire de ce dernier.

Sans confondre la confrontation avec le conflit.

En cherchant à être relié (aux autres, à la nature…) au lieu de conforter son petit « moi ».

Car se battre contre tous ceux que l’on accuse, à tort ou à raison, de détruire la nature, est un combat perdu d’avance.

Comme celui du pot de terre contre le pot de fer.

Et qui produit le plus souvent, à court ou à plus long terme, l’effet exactement inverse de celui initialement recherché.

En renforçant la tension entre les protagonistes et l’opposition de celui qu’on voit comme un ennemi au lieu de le voir comme un simple adversaire, voire, comme en aïkido, comme un partenaire.

Pour ANIMEN, ne pas se battre ne signifie pas ne rien faire. Et s'il faut néanmoins «.se battre », il convient de bien choisir son «.combat » et l'attitude à adopter.

Sans confondre la réalité des problèmes écologiques, immenses, et les discours idéologiques qui les remplacent.

« Se battre » à partir d'un calme intérieur, dans une interaction créatrice, et non à partir de la peur ou de la colère, pour ne pas transmettre une énergie négative à celui désigné comme adversaire et éviter de s'en faire un ennemi : OUI !

Combattre l'humanité à partir du mental et de l'égo en niant la place de l'humain dans la nature et se battre en conséquence dans le ressentiment, l'agression et le jugement : NON !

Pas plus que combattre une partie de cette humanité au nom d'une hiérarchie sociale séparant des « gentils » imprégnés d'une écologie souvent fantasmée et des « méchants » vus comme tels par ces derniers car ne pensant pas comme eux.

Mais refuser l'idéologie scientiste étroite et la vision totalisante matérialiste de ceux qui, en se réclamant de l'écologie, entraînent la protection de la nature dans la fosse du ressentiment et de l'exacerbation des conflits : OUI !

Refuser la normalisation systématique de toutes les activités humaines qui conduit à une séparation fonctionnelle croissante de celles-ci et des humains pour mieux les contrôler, toujours au nom du « bien » et accessoirement au nom de la « protection de la nature », comme sous d'autres prétextes a été imposée une funeste « distanciation sociale » : OUI !

Car s'il doit y avoir un « combat », ce n'est pas celui d'une partie de l'humanité contre une autre.

Mais un « combat » de la conscience sans haine pour que chacun puisse trouver ou retrouver son sens du discernement, qu'une fuite en avant mortifère d'un conditionnement rationaliste aveugle et de cette division liberticide des espaces et de leurs fonctions a fait perdre à une grande partie de cette humanité.

Qui se trouve ainsi elle aussi de plus en plus divisée.

Un « combat » intérieur à partir de la souveraineté sur soi-même de chacun contre la tyrannie de la pensée unique (fût-elle « écologique ») pour dissoudre les racines de la violence.

Même si elle n'est que verbale ou ne s'exerce que sous la forme insidieuse de certains modes de gouvernement par les pouvoirs publics, basés sur cette logique de séparation fonctionnelle des espaces et des humains selon le vieil adage « diviser pour mieux régner ».

Un « combat » intérieur pour ne pas transmettre cette violence à l'échelle collective, et pour cultiver au contraire du respect.

Ce qui ne signifie pas soumission à l'ordre établi, ni recherche d'un consensus qui est le plus souvent celui de cette pensée unique moralisatrice.

Un « combat » au contraire dans un dissensus assumé, mais dans la bienveillance, c'est-à-dire dans la volonté de comprendre et d'être attentif aux besoins de l'autre, et dans un rapport de forces respectueux obligeant chacun à se transformer pour ne garder que l'essentiel et dévoiler le bien commun.

Un « combat » qui consiste non pas à réagir dans la compulsion mais à cultiver ce calme intérieur pour répondre de manière posée et appropriée, en recherchant un alignement entre le coeur (les affects) et l'esprit (les pensées et facultés perceptives et intuitives).

Un « combat » sans crainte d'affronter nos propres zones d'ombre dont le chaos que nous observons à l'extérieur de nous-mêmes n'est que le reflet collectif.

Un combat « avec » et non pas « contre » pour rendre les conflits féconds en dépassant le stade de l'opposition et nourrissant un débat démocratique qui se perd aujourd'hui de plus en plus, et pour produire le bien commun.

Parce que l'essentiel de notre relation au monde est une relation aux autres êtres humains, et qu'on ne changera pas le monde et notre relation à celui-ci sans apaiser cette relation à nos semblables.

Un « combat » permettant par conséquent de nous hisser au-delà du problème, et non en restant à son niveau. Car ce combat-là, qui assume les intérêts divergents, une certaine conflictualité, et certains rapports de force, n'est justement pas construit dans la violence.

Au contraire de « combats » collectifs qui, s'ils ne visent, pour renforcer l'identité, justifier l'existence, et consolider l'image de ceux qui les portent, qu'à satisfaire le besoin de l'égo d'être en conflit pour le conflit, d'avoir des ennemis, ou d'avoir raison quand les autres auraient forcément tort, sont voués à l'échec...

... Quand ils ne nient tout simplement pas la dignité humaine et le principe de l'autonomie de la volonté en les sacrifiant sur l'autel de ce « collectifi».

C'est pourtant l'écueil auquel succombent la plupart des organisations et des médias qui se réclament de la protection de la nature, ainsi que les politiques publiques dont elles n'ont même plus le nom, reconverties dans une morale technicienne, utilitariste, en « développement durable », «icroissance verte » ou «itransition écologique ».

Qui ne sont le plus souvent ni très « durables », ni très «ivertes », ni très crédibles et efficientes sur le plan « écologique ».

Des organisations, des médias et des pouvoirs publics qui, au lieu de combattre l'ignorance et les esprits manichéens surfant sur le besoin d'identifier de faux ennemis, préfèrent souvent, pour rendre leurs messages plus audibles et impactants, déformer une réalité toujours plus complexe que les apparences.

Sans généralement remettre en cause l'ordre social dominant, ni les principaux et vrais responsables de la crise écologique et sociale dont ils font partie.

ANIMEN existe surtout pour donner des pistes d’actions.

Selon ces principes de respect d’autrui et de transmutation de la peur ou de la colère pour que celles-ci ne basculent pas dans l'agressivité et la violence sociales, dans lesquelles nous attire un système néolibéral fondé sur la coercition et la restriction toujours plus fortes des libertés individuelles et collectives.

De même que chacun n'a plus de temps à perdre à gaspiller son énergie à critiquer les autres ou à se laisser envahir par la fange médiatique, anxiogène et chantre de la pensée unique.

Et donc « contribuer à », beaucoup plus que «ilutter contre ».

Car si l'expérience de la protection de la nature se limite pour chacun aux seuls plans cognitif et émotionnel de la production idéologique militante, on ne pourra inverser la tendance actuelle qui a conduit à la crise écologique.

Car celle-ci n'est que la conséquence du jeu de pouvoir des égos des uns sur ceux des autres.

Se sentir concerné et savoir ce qu'il faut faire est en effet une chose.

Mais s'engager dans l'action, au lieu d'être simplement spectateur ou commentateur d'une crise loin d'être seulement écologique mais systémique, en est une autre.

C'est pourquoi le niveau de l'action est systématiquement intégré à l'approche d'ANIMEN.

En substituant à l'angoisse de l'avenir, qui tend à canaliser celui-ci vers ce que l'on craint, une aptitude au contraire à s'y ouvrir en appréhendant le monde à partir de l'action et de l'inspiration qui la stimule.

Parce que l'action constitue l'antidote contre la peur.



       Car il y a de multiples façons d'agir. ANIMEN vous aide à trouver la vôtre.

Sans contribuer aux multiples fractures éducatives, culturelles, économiques et sociales existantes, que renforcent les découpages entièrement fabriqués des espaces et des fonctions en autant de zones où les humains ont le droit ou pas de cohabiter avec la nature ou avec d'autres usages qu'ils en font.

Et sans nuire à autrui.

En commençant par se changer soi-même avant de vouloir changer le monde.

En acceptant les autres tels qu'ils sont, et sans prétendre les convertir à notre image ou point de vue ni les forcer dans le faire, c'est-à-dire selon un programme et vers une fin définis à l'avance.

Mais en les accompagnant dans un agir-ensemble.

C'est-à-dire avec un cap ouvert à la créativité et des trajectoires différentes, pour le suivre à partir d'une stabilisation émotionnelle et d'une ouverture de conscience partagée.

En réarticulant les rôles de chacun autour des différentes fonctions de la nature pour reformer des communs au lieu d'ériger en règle des architectures toujours plus fortes de séparation.

ANIMEN existe pour tout cela.

Le poids d'une pensée matérialiste réduisant les êtres vivants à des objets, et l'illusion de notre séparation de la nature,

l'urgence d'ouvrir notre conscience à la réalité subtile de notre connexion à celle-ci,

et la responsabilité que nous devons prendre vis-à-vis de nos réactions et réponses aux évènements extérieurs pour recréer cette connexion :

tour d'horizon de la vision portée par ANIMEN et son Ecole des Intelligences Relationnelles, Ecologiques et Sociales.

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Références mentionnées dans la vidéo :

[1] Morizot Baptiste, 2020. Raviver les braises du vivant. Un front commun. Lonrai, Actes Sud / Wildproject.

[2] Blandin Patrick, 2009. De la protection de la nature au pilotage de la biodiversité. Conférence-débat organisée par le groupe Sciences en questions , Paris, INRA, 4 octobre 2007. Versailles, Editions Quae : 124 p.

[3] Blandin Patrick & Bergandi Donato, 2000. L'homme et la nature : les sciences changent de rôle. In : Larrère Catherine, Nature vive. MNHN / Nathan, Paris : 88-99.

Voir aussi des mêmes auteurs et de la même année : A l'aube d'une nouvelle écologie ? La Recherche, 332, juin 2000 : 56-59.

[4] Jonas Hans, 1979. Le principe responsabilité. Une éthique pour la civilisation technologique. Flammarion / Champs essais, édition 2013.

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